Que serait devenu Amedeo Modigliani sans Paul Guillaume ? Son marchand d’art, celui qui a cru en sa peinture alors même que l’artiste se vouait à la sculpture… ? Car oui, si l’Histoire de l’art a aujourd’hui retenu sa facette de peintre, ses scandaleux nus féminins et ses troublants portraits aux lignes allongées et aux yeux aveugles étirés en amande, à l’époque où Paul Guillaume et Modigliani se rencontrent, l’artiste se consacre à la sculpture. Des œuvres que l’on pourra d’ailleurs admirer dans cette exposition du musée de l’Orangerie, aux côtés des splendides peintures qui leur succèderont. C’est une histoire d’amitié, de confiance et d’ambition qui se raconte ici entre l’un des plus célèbres artistes du Paris bohème des années 1910 et le redoutable collectionneur d’art. Nous sommes en 1914, le marchand subjugué par le talent de l’artiste qu’il rencontre, décide de prendre sous son aile ce peintre maudit abîmé par les excès.

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